LONGUEUIL, QC, le 28 mars 2024 /CNW/ - Bien que
les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ) saluent
l'adoption du projet de loi 498 proclamant le troisième dimanche du
mois d'octobre la Journée nationale de l'érable, ils demandent au
gouvernement du Québec de traduire en actions concrètes son
engagement envers l'érable du Québec et d'octroyer les superficies
de forêt publique nécessaire à la production acéricole.
« Il faut que les bottines suivent les babines. Nous
apprécions le geste du député de Beauce-Sud, Samuel Poulin, qui a déposé le projet de loi, et
nous remercions par ailleurs tous les parlementaires pour leur vote
unanime, mais les producteurs et productrices acéricoles ne peuvent
pas se contenter de gestes symboliques. À l'heure où on se parle,
on continue à traiter l'acériculture comme une activité de seconde
importance en forêt publique. Le gouvernement du Québec refuse
d'offrir un minimum de superficie pour permettre la croissance à
court, moyen et long terme de la production de sirop d'érable. On
ne veut pas un traitement privilégié, on souhaite simplement être
considéré à notre juste valeur », se désole Luc Goulet, président des PPAQ.
Effectivement, l'instauration d'une Journée nationale de
l'érable coïncide avec une période d'inquiétude pour les PPAQ, qui
demandent depuis plusieurs mois au gouvernement de planifier
immédiatement la mise en production acéricole de
200 000 hectares sur les terres du domaine de l'État.
« Les décisions qui sont prises maintenant auront un impact
sur les possibilités de développement de la production de sirop
d'érable. Il est donc essentiel que les aménagements forestiers
prennent en compte la préservation du potentiel acéricole. Ça
suffit qu'on passe en deuxième après l'industrie forestière »,
explique monsieur Goulet.
Rappelons que les érablières rendent de nombreux biens et
services écologiques à l'environnement, évalués à
1,6 milliard de dollars par année. On y compte notamment la
séquestration et le stockage du carbone, ce qui permet d'en réduire
la quantité dans l'atmosphère. Par ailleurs, l'acériculture est un
moteur économique d'importance qui représente 12 582 emplois
équivalent temps plein, contribue au PIB à la hauteur de 1,133
milliard de dollars et engendre des revenus de taxation de 235
millions de dollars pour le Québec et le Canada.
« Les retombées positives de l'acériculture sont bien
documentées. Alors que le Québec connaît d'importants défis
budgétaires, je ne comprends pas qu'on se prive d'encourager une
activité aussi lucrative. Effectivement, la production de sirop
d'érable en forêt publique génère 26 fois plus de revenus fiscaux
pour le même hectare sur la même période que la récolte de feuillus
durs », ajoute celui qui est producteur acéricole en
Chaudière-Appalaches.
Les PPAQ concluent en résumant la proclamation de la Journée
nationale de l'érable comme une bonne tape dans le
dos. « On veut plus que des encouragements. On veut des
engagements. Car l'érable, c'est bien au-delà de la cabane à
sucre au printemps. C'est un arbre majestueux et coloré à
l'automne, c'est notre emblème national, c'est un produit de
qualité exporté dans plus de 70 pays », termine monsieur
Goulet.
À propos des Producteurs et
productrices acéricoles du Québec et de la marque Érable du
Québec
Les Producteurs et productrices acéricoles du Québec (PPAQ)
représentent les intérêts de 13 300 acériculteurs et
acéricultrices et de plus de 8 000 entreprises acéricoles. Le
Québec assure en moyenne 72 % de la production mondiale de
sirop d'érable et exporte dans plus de 70 pays.
ppaq.ca - @AcericoleQc
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Dossier économique et statistiques acéricoles
SOURCE Producteurs et productrices acéricoles du Québec