MONTRÉAL, le 20 août 2024 /CNW/ - Le nouveau rapport
de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI)
intitulé Quand la construction
démolit : répercussions des chantiers sur les PME, révèle
que 68 % des PME ont subi des perturbations à cause de
chantiers de construction au cours des cinq dernières années, soit
une augmentation de 27 % depuis 2018.
Des PME touchées par la construction au pays, 22 % (266
953) indiquent que les perturbations ont eu un impact majeur sur
leurs activités. Lorsque les chantiers publics durent plus
longtemps que prévu, l'impact des perturbations se fait également
sentir plus longtemps. Selon les propriétaires de PME, la durée
moyenne des perturbations liées aux travaux de construction, pour
les 5 dernières années, s'établit à 508 jours.
« Les chantiers locaux causent de nombreux problèmes aux
PME : congestion routière, poussière, débris, perte de
clients, problèmes logistiques. Imaginez maintenant devoir composer
avec cela pendant plus de 500 jours! Malheureusement, c'est le
lot de beaucoup trop de petites entreprises au Canada »,
affirme François Vincent, vice-président à la FCEI.
En moyenne, les PME ont perdu 22 % de leur chiffre
d'affaires durant le plus important projet de construction auquel
elles ont été confrontées au cours des 5 dernières années. De
plus, ces travaux ont entraîné environ 10 000 $ en
dépenses supplémentaires (nettoyage, réparations).
L'ampleur, la durée et les répercussions des travaux peuvent
varier d'un chantier à l'autre, mais les perturbations les plus
fréquentes sont la congestion routière, la poussière, les débris et
le bruit, qui affectent 58 % des PME. La difficulté pour les
clients et les employés à se stationner (49 %), le stress
important (23 %) et le préavis insuffisant (33 %)
affectent aussi les PME situées dans les zones de construction.
« Les travaux publics pour améliorer les routes et les
infrastructures (conduites d'eau, égouts, etc.) sont nécessaires,
mais lorsqu'ils s'accumulent et durent longtemps, cela a comme
incidence de freiner la croissance des commerces qui ont pignon sur
rue dans les travaux. En améliorant la planification et l'exécution
des travaux et en tenant compte davantage de la réalité des
entreprises locales, on pourrait limiter les dommages collatéraux
pour ces commerces de proximité », poursuit M. Vincent.
Plus des deux tiers (68 %) des propriétaires de PME
estiment que le gouvernement devrait les dédommager lorsque des
travaux publics ont un impact majeur sur leurs activités. La FCEI
demande aux gouvernements de soutenir les PME pendant les périodes
de travaux majeurs en établissant des plans complets d'atténuation
des impacts. Ces plans devraient comprendre une aide financière
pour compenser les coûts engagés par les PME affectées, présenter
des stratégies de planification et de communication améliorées et
préciser la participation et le rôle de chaque palier de
gouvernement. Les instances gouvernementales peuvent agir en ce
sens, comme l'ont démontré les exemples des villes de Montréal et
Québec qui ont mis en place des programmes d'indemnisation
financière pour les PME affectées par les travaux routiers.
« On dirait que les gouvernements se renvoient la balle
constamment en ce qui concerne la responsabilité des projets de
construction et qu'entre-temps, les cônes orange ne font que se
multiplier. Il est nécessaire d'établir clairement qui est
responsable de l'atténuation des impacts des travaux et quelles
mesures seront prises. Une meilleure gestion des projets de
construction bénéficierait à la fois aux entreprises locales, aux
municipalités, aux provinces et aux citoyens », conclut
M. Vincent.
À propos de la FCEI
La FCEI
(Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est
le plus grand regroupement de PME au pays, comptant
97 000 membres dans tous les secteurs d'activité et
toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de
succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des
gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et
en leur offrant des économies exclusives. Visitez
fcei.ca pour en savoir plus.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante