MONTRÉAL, le 28 mars 2017 /CNW Telbec/ - La Fédération des
travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) est déçue du dernier
budget du gouvernement du Québec. « Bien qu'on augmente les
dépenses en santé et en éducation, la FTQ rappelle que l'austérité
dans laquelle les libéraux ont plongé le Québec a déjà fait
d'importants dégâts. Nous comprenons que ce gouvernement est en
rattrapage avant les élections, mais il faudra en faire plus pour
réparer tout le gâchis des dernières années. Dans les faits, les
sommes annoncées sont inférieures à ce qui a été coupé. Il ne faut
pas croire qu'on est sorti de la spirale de l'austérité »,
déclare le président de la FTQ, Daniel
Boyer.
La FTQ rappelle que les surplus budgétaires ont été accumulés en
coupant dans les services à la population et dans les programmes
sociaux. La centrale syndicale déplore également les versements au
Fonds des générations qui atteindront 2,5 milliards de dollars
en 2017-2018 et près de 4 milliards en 2021-2022.
« Tout cet argent serait bien plus utile pour les garderies
et les programmes sociaux. C'est maintenant qu'il faut investir
dans les générations futures », ajoute le président de la
FTQ.
Également, la FTQ est toujours en attente d'une véritable
politique industrielle audacieuse et innovante qui tient compte
notamment de la lutte contre les changements climatiques.
« Québec doit prévoir une transition juste vers une
économie plus propre et plus égalitaire tout en tenant compte des
besoins des travailleurs et travailleuses ainsi que des
communautés », affirme Daniel
Boyer.
« Par ailleurs, le gouvernement doit aller chercher de
nouveaux revenus auprès des entreprises et des mieux nantis et
accentuer la lutte contre l'évasion fiscale et l'évitement fiscal
afin de financer adéquatement les programmes sociaux et les
services publics. La FTQ s'attend à ce que le gouvernement donne
suite au rapport de la commission parlementaire sur les paradis
fiscaux », poursuit le président de la FTQ.
Dans le budget, certaines mesures visent l'intégration des
femmes au marché du travail et le soutien à l'égalité entre les
femmes et les hommes. Toutefois, la FTQ rappelle que l'austérité
libérale a principalement touché les femmes et les personnes les
plus démunies. « Par exemple, les coupes des dernières
années ont fait mal au réseau des CPE. Pour la FTQ, il est
important d'investir pour avoir un réseau universel, public et
gratuit », souligne le président de la FTQ.
La FTQ voit également d'un œil positif les sommes consacrées à
l'innovation, à la recherche et à la formation. Le gouvernement
doit associer les organisations syndicales à la mise en œuvre de
ces programmes. Enfin, la FTQ se réjouit des investissements dans
le transport en commun, quoiqu'ils demeurent insuffisants.
Cependant, la FTQ a d'importantes réserves quant au modèle
préconisé par la Caisse de dépôt et placement du Québec dans le
projet du Réseau électrique métropolitain (REM).
La FTQ, la plus grande centrale syndicale au Québec, représente
plus de 600 000 travailleurs et travailleuses.
SOURCE FTQ