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Le cognac, victime collatérale de la bataille des véhicules électriques - Plus Inter

08/01/2024 8:05am

Dow Jones News


Pernod Ricard (EU:RI)
Historical Stock Chart


From Nov 2023 to May 2024

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Stephen Wilmot,



Agefi-Dow Jones





LONDRES (Agefi-Dow Jones)--Les constructeurs automobiles Volkswagen et Stellantis pourraient pâtir davantage de l'enquête chinoise sur les spiritueux européens que Rémy Cointreau et Pernod Ricard.



Pékin a annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête antidumping sur le cognac importé de l'Union européenne, à la demande de producteurs chinois. L'idée que la France vende du cognac à prix cassés à la Chine peut sembler risible, mais cela n'a pas empêché les investisseurs de fuir les valeurs du secteur. Rémy Cointreau, le producteur du cognac Rémy Martin, a vu son titre chuter de 12% vendredi tandis que Pernod Ricard, qui détient notamment la marque Martell, s'est replié de 3,6%.



Dans le jargon commercial, le dumping désigne le fait de vendre un produit à l'étranger à un prix inférieur à sa juste valeur, ce qui se produit généralement lorsqu'un pays dispose d'une capacité de production excédentaire. Cela ne décrit en rien le marché du cognac, où les prix sont élevés et la production limitée par la durée de vieillissement des eaux-de-vie et par une zone de production définie autour de la ville de Cognac.



Si la décision des autorités chinoises semble absurde d'un point de vue économique, la logique politique, elle, est claire. En octobre, l'Union européenne a lancé, sous la pression du gouvernement français, une enquête sur les subventions accordées aux constructeurs de véhicules électriques chinois. Paris a lui-même fait l'objet d'un lobbying intensif de la part des constructeurs automobiles français, en particulier Stellantis, qui possède les marques Peugeot, Citroën, Fiat ou encore Chrysler. Bien qu'il ait tout autant à perdre d'un afflux de véhicules électriques chinois en Europe, Volkswagen s'est montré moins virulent car il doit par ailleurs défendre sa part de marché en Chine.



Cela explique pourquoi les représailles de Pékin se concentrent sur un produit français, le cognac, qui est devenu un produit de luxe en Chine. Le pays représente à lui seul environ 30% du bénéfice d'exploitation de Rémy Cointreau et 9% de celui de Pernod Ricard, selon Citi.



La plus grande marque de cognac, Hennessy, est quant à elle détenue conjointement par le géant du luxe LVMH et le groupe britannique de spiritueux Diageo. Les actions des deux groupes ont baissé de 1,3% et 1,6%, respectivement, vendredi.



Un précédent en 2013



Les chances que l'enquête chinoise débouche sur des mesures réellement pénalisantes pour ces entreprises semblent minces. Outre la difficulté de plaider une affaire de dumping, un précédent permet d'étayer cette affirmation. En 2013, la Chine avait ouvert une enquête sur les importations de vin européen, quelques semaines après que l'UE eut imposé des droits de douane sur les panneaux solaires chinois. L'enquête avait finalement été abandonnée, Bruxelles ayant assoupli ses mesures protectionnistes. En fin de compte, les viticulteurs européens s'en sont bien sortis, mais on ne peut pas en dire autant des fabricants de panneaux solaires.



L'histoire pourrait se répéter, même si les enjeux ne sont pas les mêmes : l'industrie automobile européenne est bien plus importante que ne l'a jamais été le secteur des panneaux solaires. Néanmoins, les représailles de Pékin sur le cognac rappellent que la réussite de l'Europe en matière d'exportation la met en position de faiblesse pour mener une guerre commerciale. Il existe bien d'autres industries européennes auxquelles la Chine pourrait s'attaquer si elle avait besoin de faire monter les enchères.



Une issue négociée semble plus probable et les déboires boursiers de Rémy Cointreau et de Pernod Ricard seront probablement jugés excessifs. Les investisseurs devraient plutôt s'inquiéter pour les marques automobiles grand public, qui sont dans la ligne de mire des fabricants chinois de véhicules électriques parmi lesquels BYD. Plutôt que chercher à exclure ces nouveaux acteurs de leur pré carré, Volkswagen, Stellantis et Renault devront apprendre à les concurrencer.





-Stephen Wilmot, The Wall Street Journal



(Version française François Schott) ed: VLV



Agefi-Dow Jones The financial newswire



(END) Dow Jones Newswires



January 08, 2024 02:45 ET (07:45 GMT)




Copyright (c) 2024 Dow Jones & Company, Inc.

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