DRUMMONDVILLE, QC, le 25 juill. 2024 /CNW/ - Les
travailleuses et les travailleurs du centre de distribution
McKesson de Drummondville
déclenchent une première séquence de grève. Ils souhaitent forcer
l'employeur à offrir des salaires décents jusqu'au transfert des
opérations de l'entrepôt de Drummondville vers un centre de distribution
de Montréal, prévu en septembre 2026.
En octobre 2023, l'entreprise annonçait la fermeture de
l'entrepôt du Centre-du-Québec au profit d'un nouveau centre de
distribution à Montréal. Pour les deux années à venir, les
employé-es tentent d'obtenir des salaires décents à la hauteur de
celles de l'entrepôt… de Montréal.
Alors que les clauses normatives de la convention sont presque
entièrement réglées, l'offre monétaire déposée sur la table est une
insulte pour ces travailleuses et travailleurs qui œuvrent toujours
pour cette entreprise, alors qu'elle les mettra à la rue en
septembre 2026. « Malheureusement, nous constatons que sur le plan
des offres salariales et sur celui de la rétention, les dirigeants
de McKesson n'ont déjà plus de considération pour les employé-es de
l'entrepôt situé à Drummondville.
Nous dénonçons ce manque de respect », affirme Martin Malouin, président du Syndicat des
travailleuses et travailleurs de McKesson Drummondville.
« Les représentants de l'employeur ont promis publiquement que
les salaires seraient versés jusqu'au transfert des activités vers
Montréal, prévu le 31 août 2026. Aujourd'hui, ils attendent
que l'employeur mette cette promesse sur papier. Nous devons aussi
nous assurer que ceux qui le désirent pourront continuer leur
travail, à Montréal », insiste Michel
Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce
(FC-CSN).
Le 6 juillet dernier, les membres du syndicat ont voté à
l'unanimité en faveur d'une banque équivalente à dix jours de
grève, qui pourra être utilisée au moment jugé opportun. Une
première séquence a été déclenchée le 25 juillet à midi.
Qui est McKesson ?
McKesson Canada est une filiale
d'une compagnie pharmaceutique internationale, qui emploie plus de
50 000 personnes et dont le siège social est situé au
Texas. McKesson jouit d'une
situation financière fort enviable. Pour l'année 2024, la
multinationale a engrangé des revenus de 309 milliards de
dollars, soit une hausse de 12 %.
Sur la place publique, l'entreprise affirme que « ce qui
distingue McKesson en tant que lieu de travail exceptionnel, ce
sont nos gens. (…) nos employés accomplissent notre mission et
préservent notre réputation en tant que partenaire de confiance
pour nos clients et leurs patients ». À la table de négociation,
les dirigeants refusent plutôt de reconnaître la véritable valeur
de leurs employé-es.
« Il est temps pour McKesson de faire preuve de respect envers
ses travailleuses et ses travailleurs qui lui demeurent loyaux
alors que l'entreprise leur a déjà annoncé qu'elle mettrait fin aux
activités de l'entrepôt de Drummondville au profit d'un centre de
distribution de Montréal en septembre 2026. La moindre des choses
est de leur offrir des conditions décentes jusqu'à la fermeture de
l'entrepôt », termine Sylvain
Pratte, secrétaire-trésorier du Conseil central du Cœur du
Québec-CSN.
À propos
Le Syndicat des travailleuses et
travailleurs de McKesson Drummondville compte une centaine de
membres et est affilié à la Fédération du commerce (FC-CSN) ainsi
qu'au Conseil central du Cœur du Québec-CSN.
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre
pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et
durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui
intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de
330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base
sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur
une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement
sur le territoire du Québec.
SOURCE CSN