MONTRÉAL, le 1er août 2024 /CNW/ -
La Fédération des chambres de commerce du Québec
(FCCQ) appelle le gouvernement fédéral à replacer les besoins
des PME québécoises au cœur de ses actions en vue du budget
2025 et de l'échéance électorale qui
approche. La FCCQ lance cet appel dans le cadre des consultations
prébudgétaires que mène actuellement le Comité permanent des
finances de la Chambre des communes, auprès duquel elle a déposé un
mémoire comprenant dix recommandations sur des thématiques allant
de la gestion des finances publiques à la télémédecine.
Cliquez ici pour consulter au mémoire
« Les multiples déficits budgétaires fédéraux des dernières
années et l'amorce nécessaire d'efforts de retour à l'équilibre ne
doivent surtout pas servir de prétextes à l'adoption de politiques
défavorables à la croissance. Au contraire, c'est par le dynamisme
entrepreneurial et l'investissement qu'il sera possible de générer
durablement de nouveaux revenus fiscaux », a souligné Mathieu Lavigne, directeur des Affaires
publiques et économiques de la FCCQ.
Stimuler l'investissement
La FCCQ considère qu'il est primordial que le gouvernement
fédéral reconsidère sa décision de rehausser la taxation des gains
en capital pour les particuliers et les entreprises. « Cette
décision va à l'encontre des propres objectifs du gouvernement,
dont l'accroissement de l'entrepreneuriat, de l'investissement
privé et de la productivité. Elle freinera de plus le transfert
entrepreneurial, en pénalisant la vente d'actions et en réduisant
les bénéfices escomptés de leur rachat », selon M.
Lavigne.
Pour la FCCQ, cette mesure doit donc être abandonnée ou du
moins, significativement compensée. Les gains en capital
non-réalisés avant le 25 juin 2024, date d'application de la
hausse, devraient notamment en être exemptés. Un plancher à
500 000 $ devrait également être appliqué aux gains en capital
des sociétés imposables à 66,7 %. Enfin et surtout, le nouvel «
Incitatif aux entrepreneurs canadiens » devrait être applicable à
tous les secteurs d'activité.
Par ailleurs, le Canada vient
de connaître l'une des pires années de son histoire pour le nombre
de premiers appels publics à l'épargne sur le TSX, en plus de
perdre aux mains d'intérêts étrangers, notamment américains, un
nombre important de jeunes pousses et d'entreprises établies. « Il
est urgent de stimuler les investissements en capital dans les
entreprises d'ici, publiques comme privées. Le gouvernement doit
rapidement donner suite à son intention d'inciter les fonds
institutionnels à investir davantage dans les firmes québécoises et
canadiennes, surtout les PME », a poursuivi Mathieu Lavigne.
La FCCQ est ainsi favorable à l'adoption de différentes mesures
incitatives, dont l'abrogation de la règle des 30 % pour les
investissements intérieurs des grands fonds de pension,
l'élimination des critères d'admissibilité aux crédits fiscaux liés
au statut de société privée sous contrôle canadien (SPCC), puis
l'élaboration d'encouragements à une allocation minimale des actifs
des investisseurs institutionnels en capital de risque.
Faciliter le développement professionnel et l'accès à la
main-d'œuvre
Les mesures de stimulation de l'investissement et de la
croissance ne peuvent par ailleurs avoir de chances de succès que
si les entreprises ont accès à la main-d'œuvre formée et qualifiée
dont elles ont besoin. La FCCQ considère qu'afin d'offrir plus de
prévisibilité, tant aux entreprises qu'aux étudiants, le
gouvernement devrait procéder à l'annonce des investissements
futurs du Programme de stages pratiques pour étudiants, et ce
jusqu'en 2030.
« Les stages pratiques représentent l'une des meilleures
manières, pour les étudiants, d'apprendre leur métier en contact
avec les professionnels d'expérience sur le terrain, puis de se
familiariser avec les réalités du monde du travail. Les entreprises
y trouvent enfin l'avantage d'avoir accès à de nouvelles cohortes
de main-d'œuvre formées et motivées, qui peuvent ensuite être plus
facilement intégrées sur une base permanente », a conclu
Mathieu Lavigne.
À propos de la Fédération des chambres de commerce du Québec
(FCCQ)
Grâce à son vaste réseau de près de 120 chambres de commerce et
plus de 1000 membres corporatifs, la Fédération des chambres de
commerce du Québec (FCCQ) représente plus de 45 000 entreprises
exerçant leurs activités dans tous les secteurs de l'économie et
sur l'ensemble du territoire québécois. Plus important réseau de
gens d'affaires et d'entreprises du Québec, la FCCQ est à la fois
une fédération de chambres de commerce et une chambre de commerce
provinciale. Ses membres, qu'ils soient chambres ou entreprises,
poursuivent tous le même but : favoriser un environnement
d'affaires innovant et concurrentiel.
SOURCE Fédération des chambres de commerce du Québec